Le mot Progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux
Avec
Philippe Beheydt ou Philippe De Monts
Jean-Luc Paliès
Katia Dimitrova
Estelle Boin
Claudine Fiévet
Alain Guillo
Miguel-Ange Sarmiento
Voix enregistrée de Matéï Visniec
Mise en scène, scénographie, lumières Jean-Luc Paliès Assistant à la mise en scène Alain Guillo Coach interprétation Claudine Fiévet Création musicale Alexandre Perrot et Jean-Baptiste Paliès Costumes Madeleine Nys Régie générale et bande-son Alain Clément
Le pitch
Un coin de Balkans et le Paris interlope font se croiser les destinées d’un frère et d’une sœur. Lui, qui attendait ses parents, les hante en rigolant. Elle, subit la prostitution en chantant. Les fanfares sont aux frontières. Les deuils possibles se négocient. Seuls les chiens pleurent. Les voisins et les mafias sont à l’affût. La Mère interpelle son fils. Le Père creuse et boit. Des trous et de la mémoire jaillissent des secrets, sources de révoltes, de rires et d’émois.
Quelques photos
Teaser de la pièce
Vidéo intégrale de la pièce ⬇️ https://youtu.be/opvxSZcJvgE
Quelques critiques
« Dans un pays balkanique déchiré, deux vieux cherchent à faire le deuil pour un fils mort disparu. Heureusement on est passé au capitalisme : on peut s’acheter des ossements pour faire son travail de deuil. Les gens adoptent bien des bébés, pourquoi pas un mort ?»
Bernard Willem – Libération
« Un des plus beaux textes de Matéï Visniec qui connaît l’art consommé de mêler tragique et comique. Jean-Luc Paliès emboîte, avec ses très beaux comédiens, les pas de l’auteur franco-roumain : même terrible noirceur, même rigueur, même présence brûlante, même faculté à incarner les rires terribles des vaincus. »
Danièle Carraz – La Provence
« De savoureux grincements ironiques sous l’œil vif de Jean-Luc Paliès. Un rythme enjoué et facétieux. Saluons ce bel élan de résistance à la loi du plus fort et au triomphe du néant. »
Véronique Hotte – La Terrasse
« Le ton donné au spectacle par le texte comme par la mise en scène l’installe dans un registre d’expression entre Almodovar et Kusturica ».
Henri Lépine – La Marseillaise
« Comédie macabre d’une grande modernité qui débute au seuil de la paix. Le travail polyphonique et musical sert particulièrement le propos de l’auteur. »
Michel Flandrin – France Bleu Vaucluse
« Il n’est pas à privilégier un comédien plutôt qu’un autre. Dans l’enchevêtrement des registres et des tons, ils ont tous su nous emporter dans la vie, à la fois lourde et tumultueuse, des héros de Visniec. L’oeuvre est belle. Le jeu à la hauteur. »
Fatima Miloudi – Les Trois Coups
Le metteur en scène en parle
Matéï Visniec interroge la soi-disant « modernité » du consumérisme et de la communication face aux fléaux de la prostitution et à la résurgence de la mémoire des charniers sur laquelle se bâtit aussi cette modernité… L’équilibre est fragile, les fantômes nous hantent… Mais les marchandages du quotidien sont légion et, comme on dit, vont bon train…
Une langue acérée pour des personnages aux caractères trempés… une technique d’écriture théâtrale au dispositif épique épuré… une parole simple et souvent si simplement poétique…
Je dois avouer que tout est en place pour offrir à l’interprète matière à théâtre et au spectateur un regard pluriel, souvent humoristique, où les situations réelles et fantastiques s’entremêlent pour éveiller l’intelligence du rêveur/spectateur inconscient des cauchemars qui ont certes eu lieu… et qui pourraient si vite revenir…
Je sens aussi dans ce texte le battement musical d’un peuple muet… privé de parole plutôt… J’y sens une sourde révolte de douceur et, après un retour à la Terre du deuil, un incommensurable besoin d’amour et de fraternité… J’y sens une poésie délicate que je voudrais voir évoquer par les très simples moyens d’une théâtralité ingénieuse, joyeuse, adressée, avouée, toujours en équilibre sur une émotion distanciée…
Dans des lumières contrastées (aurore en crépuscule)… La présence de la partition, l’orchestre de comédiens, les mannequins, les poupées de chiffons, les masques de papier, les instruments de cuivre, quelques foulards rouges et autres coiffes devraient nous permettre de donner en partage cet incontestable Oxymore de théâtre…
Jean-Luc Paliès
Le Mot Progrès dans la bouche de ma mère sonnait terriblement faux a été créé avec le soutien de :
- La DRAC Île-de-France
- Le Ministère de la Culture et de la Communication,
- La Région Île-de-France
- Le Conseil Général du Val-de-Marne
- La SPEDIDAM
- Le Fonds d’Action Artistique AF&C
Cette oeuvre a bénéficié de l’aide à la production et à la diffusion du fonds SACD et de l’aide à la création d’œuvres dramatiques du CnT.
Coproduction : Fontenay-en-Scènes / Fontenay-sous-Bois et le Théâtre de Saint-Maur
Résidence de création : Théâtre de Saint-Maur
Résidence : La Chartreuse Villeneuve-lez-Avignon